L'AFP vote Sarkozy...
Voici le communiqué envoyé par l’AFP à la suite de la manifestation de Nicolas Sarkozy au zénith. Inutile de détailler le document, il suffit de le lire et de s’attarder sur les passages surlignés en jaune.
Samedi dernier, l’AFP avait systématiquement orienté ses dépèches sur les « désaccords » entre Ségolène Royal et François Bayrou. Alors que le dialogue donnait plutôt l’impression d’être l’un des plus importants rapprochements politiques des dix dernières années, la liste des dénégations envoyées par l’AFP partout en France laissait un étrange sentiment de manipulation.
Rappelons d’abord que l’AFP est la plus grande agence de presse francophone, et la troisième au plan mondial, derrière l’agence américaine Associated Press (AP) et la britannique Reuters.
Mais contrairement à ses consœurs, l’AFP n’est pas une entreprise classique. Elle poursuit un objectif d’intérêt général, et c’est agence dotée d’un statut de droit public défini par la loi du 10 janvier 1957.
C’est donc naturellement que son conseil d’administration comprend 3 représentants des services publics : pour le Premier Ministre, le ministre de l’économie, des finances et de l’industrie et le ministre des affaires étrangères.
D’ailleurs, c’est l’État qui est son principal client (près de 40% du chiffre d’affaires en 2004) pour la fourniture d’information aux organes gouvernementaux : principalement les ministères, les préfectures et les ambassades.
L’AFP n’est donc pas indépendante, ni statutairement, ni dans son contrôle, ni dans son financement.
Quelle que soit la façon dont on le tourne, l’AFP est une agence gouvernementale d’information. Et son fonctionnement est détourné par Nicolas Sarkozy pour qu’elle lui consacre des dépêches plus avantageuses que celles des autres candidats.
De même que le CSA, le Conseil constitutionnel, la CNIL, etc.
Après les incroyables difficultés rencontrées pour l’organisation du débat Royal - Bayrou de samedi, la mise en place d’institutions indépendantes apparaît plus que jamais comme une nécessité républicaine fondamentale. Seuls Ségolène Royal et François Bayrou se sont engagés à le faire. Seul Nicolas Sarkozy a détourné les moyens des autorités indépendantes à son profit.
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